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Les médicaments : écraser un comprimé ou ouvrir une gélule ? Un geste parfois dangereux !

Il est parfois difficile d’avaler un comprimé ou une gélule ; la bonne solution n’est pas toujours de les écraser ou de les ouvrir. Ce geste peut modifier leur tolérance et leur efficacité.

Qu’est-ce que c’est ?

Les médicaments se présentent sous une forme qu’on appelle galénique : ce mot désigne la forme sous laquelle on va prendre un médicament. Comme chacun le sait sûrement, on peut trouver des comprimés, des gélules, des sirops, des suppositoires etc…

Un médicament se compose en deux parties :

Substance active
C’est le produit chimique efficace contre la maladie. Par exemple, la substance active d’un antibiotique va empêcher les bactéries de se multiplier dans notre corps. Il existe d’autres types de médicaments qui aident le corps à mieux fonctionner lorsque l’on est malade : c’est le cas du paracétamol, qui réduit la douleur ou la fièvre.

La substance active est en fait constituée d’une certaine quantité de molécules actives qu’on appelle la dose. Cette quantité de molécules a un effet pharmacologique et thérapeutique, c’est-à-dire qu’elle a un effet soignant. Cet effet aura été prouvé cliniquement par plusieurs tests.

Un principe actif est donc une molécule. C’est un assemblage d’atomes de carbone, d’hydrogène, d’azote ou d’oxygène. Les liaisons entre atomes peuvent être obtenues par des réactions chimiques spécifiques.

Excipient
C’est un produit ajouté à la substance active pour lui donner un goût ou une forme. Par exemple, si l’excipient est liquide, le médicament sera donné sous forme de sirop ou de gouttes. Au contraire, si l’excipient est solide, le médicament prendra la forme d’un comprimé ou d’une gélule. C’est grâce à l’excipient que le sirop préféré à goût de fraise ou de caramel ! L’excipient peut aussi seulement servir à faciliter la fabrication du médicament.

Les excipients sont le plus souvent inertes : c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’incidence ni d’effet sur la santé. On peut retrouver l’utilisation de l’eau comme excipient. Dans ce cas, le médicament aura une forme liquide.

Comment il fonctionne ?

La substance active va agir sur une macromolécule appelée protéine. Le plus généralement, cette protéine est une enzyme. La substance active est alors reconnue par la protéine et le processus biologique responsable de la maladie est alors stoppé.

La substance active agit donc comme une clé sur la protéine. Pour arrêter la maladie, il faut trouver la bonne substance active. C’est comme pour ouvrir une porte : il faut d’abord trouver la serrure correspondante ! Ce sont les chercheurs qui vont identifier les protéines responsables d’une maladie et ensuite trouver la bonne molécule qui va empêcher l’action de la protéine.

Selon le médicament que l’on va prendre, les actions qu’il aura sur notre organisme seront différentes. Par exemple, il peut avoir une action substitutive : c’est-à-dire qu’il va apporter à notre corps un élément qu’il a du mal à produire. C’est ce qu’il se passe quand on nous fait prendre des vitamines. Il peut aussi avoir une action sur certains principes métaboliques, dans ce cas, la substance active va agir sur le comportement de certaines de nos cellules.

Les comprimés non enrobés peuvent être écrasés :

La majorité des comprimés (poudre compactée) ne sont pas enrobés. Après ingestion et le passage dans l’œsophage, ils se désintègrent rapidement dans l’estomac. En cas de difficultés pour les avaler, ils peuvent être écrasés à condition de respecter certains conseils :

  • Utiliser un récipient destiné à cet usage : pilon et mortier miniature,
  • Ecraser le comprimé au dernier moment ; la lumière et l’humidité peuvent le dégrader,
  • Veiller à bien récupérer la totalité du comprimé écrasé y compris sur le pilon et le récipient,
  • Mélanger la poudre obtenue dans un peu de liquide ou d’aliment semi-solide (yaourt, compote)
  • Absorber la totalité en veillant à ce qu’il ne reste rien au fond du verre, après avoir bu, ajouter un peu d’eau pour bien le rincer.

Pour faciliter ces opérations, vous pouvez vous adresser à votre pharmacien qui pourra vous fournier les petits appareils qui feront le travail à votre place.

Les comprimés ou les gélules contenant des éléments gastro-résistants :

Ces formes pharmaceutiques ont été créées pour empêcher la dissolution du médicament dans l’estomac afin de libérer la substance active dans l’intestin, ce qui protège d’une destruction par l’acidité gastrique et limite l’irritation de l’estomac.

Le broyage du comprimé peut amener un sous-dosage de traitement prescrit.

Les médicaments à libération prolongée (LP) ou modifiée :

Ces formes pharmaceutiques permettent une fois le médicament avalé de libérer le principe actif de façon continue afin de maintenir une activité constante pendant plusieurs heures. Détériorer cette forme supprime l’effet prolongé, la substance active libérée est absorbée plus rapidement ce qui provoque un effet immédiat plus intense et donc un surdosage potentiel.

Les comprimés délitables :

Ils fonctionnent sur le même principe. Ils sont constitués de différentes couches à vitesse de décomposition variable. Il arrive que la première libère immédiatement son principe actif (un produit pour protéger l’estomac) tandis que la suivante est prévue pour agir beaucoup plus progressivement. Prendre les comprimés en entier pour préserver leurs efficacités.

Les comprimés sécables :

Les comprimés sécables sont ceux qui présentent une barre (ou deux) qui facilite la tâche lorsque l’on doit couper le comprimer en deux (ou en quatre). En l’absence de barre de sécabilité le fractionnement est déconseillé, il est trop aléatoire et risque d’effritement. Il suffit d’utiliser un dosage mieux adapté.

Les comprimés sublinguaux :

Ils se laissent fondre sous la langue et les gélules ou capsules au contenu huileux doivent toujours rester intactes.

Comment prendre les comprimés ou gélules :

Le plus souvent, il set préférable de prendre les médicaments au cours d’un repas ; il y a moins de risque d’un oubli et la tolérance est parfois meilleure. Le meilleur liquide est bien sûr l’eau plate voir un jus de fruit tel que pomme ou orange excepté le pamplemousse. Autant que possible, il faut respecter le mode d’emploi du médicament et suivre la prescription du médecin prescripteur.

Demander autre chose :

Si vous n’arrivez pas à avaler vos comprimés, parlez-en à votre médecin ou pharmacien, le même produit existe peut-être sous la forme liquide ce qui résoudrait votre problème.

Source : Retraités au Village

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